L’enseignement par cycles d’apprentissages a été institué en 1989, mais a mis du temps à être mis en œuvre par les équipes enseignantes, avec la persistance d’ un cadrage par année scolaire très fort. L’institution a finalement élaboré des programmes par cycles (de la maternelle au lycée) en 2015 et 2016 seulement... mais recommencé à donner des objectifs annuels dès 2018 !
L’École a donc mis du temps pour fonctionner avec une logique de cycle, et les enseignant.es, peu soutenu.es, n’ont pas fini de s’en emparer collectivement.
Pourtant, le fonctionnement par cycles d’apprentissages permet :
– de combattre l’échec scolaire en s’adaptant aux rythmes des élèves, pour faire progresser tous les élèves en évitant les redoublements
– de renforcer la professionnalité enseignante
En effet, travailler par cycle favorise le travail collectif et la réflexion pédagogique.
Le ministère souhaite balayer d’un revers de la main tout le travail effectué par les équipes pédagogiques, et cela dès la rentrée 2024 ?
Cette annonce est faite sans concertation, de façon unilatérale, sans prendre le temps de mesurer les bénéfices des programmes par cycles d’apprentissages institués seulement depuis 2016. Ce n’est pas la pseudo consultation des personnels dans le cadre de la mission “exigence des savoirs” qui permet de justifier cette décision.
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