Les évaluations nationales sont-elles au service des apprentissages ? Non.
L’évaluation imposée des élèves (mais aussi des écoles et établissements), est l’outil d’un pilotage qui dépossède les acteurs et actrices de terrain de leur pouvoir d’agir. Si l’activité d’évaluation est importante pour savoir où en sont nos élèves pour les aider dans leurs apprentissages, la multiplication des évaluations normatives comme moyen de pilotage du système éducatif, par le contrôle des pratiques enseignantes, est inquiétante.
Les comparaisons internationales invitent pourtant à d’autres choix : alors que la France fait partie des pays les plus inégalitaires de l’OCDE en termes éducatifs, elle s’enferme dans un renforcement des « fondamentaux » et l’individualisation des parcours sur la base des évaluations imposées, en rupture avec les choix faits par d’autres pays plus égalitaires.
Pour la FSU-SNUipp, l’évaluation doit redevenir un geste professionnel qui appartient aux enseignant·es. Les enseignant·es doivent être formé·es à l’observation continue des élèves et des processus d’apprentissage, à l’analyse des productions, et à la compréhension des procédures, des points d’appui et des difficultés des élèves. Il est primordial de désacraliser l’erreur, de moins s’intéresser à ce que les élèves savent ou ne savent pas, mais plutôt à ce qu’ils ou elles sont en train d’apprendre.L’acte d’évaluer doit rester à la main des personnels. La FSU-SNUipp demande l’abandon des évaluations nationales.
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