Une note publiée par le programme IDEE (Innovations, Données et Expérimentations en Éducation) en novembre 2023 revient sur les effets mesurés par la recherche des différents dispositifs visant la différenciation des apprentissages.

Les méta-analyses sont unanimes pour pointer une absence d’effets, voire un effet négatif des classes de niveau ou des regroupements pérennes par niveau : « un résumé de 13 méta-analyses indique que la création de classes ou groupes de niveau a un petit effet négatif (-0,03, équivalant à une progression de l’élève du 50e au 49e percentile) et que les effets ne varient pas en fonction des compétences des élèves : ni les élèves les plus performants, ni les élèves les moins performants ne bénéficient de la mise en place de classes de niveau (Steenbergen-Hu, S., Makel, M. C., & Olszewski-Kubilius, P., 2016). »

C’est pourtant à la pérennité de groupes de niveau qu’invite le ministère en faisant des évaluations nationales l’outil de positionnement dans ces groupes, que cela soit pour les APC, les groupes de soutien et de renforcement en 6ème, ou les stages pendant les vacances.

Comme pour le redoublement, G Attal répond aux difficultés du système éducatif par des dispositifs réactionnaires, sans tenir compte des conclusions de la recherche. Au prétexte de lutter contre les inégalités, les mesures Attal prônent des dispositifs qui risquent de les aggraver.

Pour la FSU-SNUipp, des effectifs réduits dans toutes les classes, le maintien de l’hétérogénéité, l’intervention des RASED et le renforcement de l’expertise enseignantes sont des outils bien plus efficaces pour lutter contre les inégalités d’apprentissage.

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Fake #8 : Groupe de niveau → une aide pour les élèves ?

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