Le conseil syndical de ce mardi 11 décembre a voté à l’unanimité la position suivante concernant les rythmes scolaires :

La question des rythmes scolaires, telle qu’on nous la présente, n’est qu’un élément des problématiques qui se posent à l’école aujourd’hui. Par contre pour le gouvernement, c’est la seule qui ne lui coûte pas d’argent.

Pour lutter efficacement contre l’échec scolaire et assurer la réussite de tous les élèves, il faut activer d’autres leviers : la baisse sensible des effectifs par classe une refonte des programmes, plus de maîtres que de classes, des RASED complets sur tout le territoire, du temps pour travailler en équipe, une réelle formation initiale et continue, des moyens humains sous statut FP dans les écoles.

Cette position a été renforcée par l’enquête diffusée par le SNUipp-FSU.

Pour le SNUipp-FSU du GARD, le changement des rythmes scolaires ne peut se faire sur le dos des enseignants. Toute modification des rythmes induit de fait des transformations dans les conditions de travail qui ne sont pas anodines : une demi-journée de travail additionnelle avec des déplacements et frais de garde d’enfants supplémentaires, alors que les enseignants connaissent une baisse de leur pouvoir d’achat depuis une dizaine d’années. La nécessaire revalorisation salariale des enseignants ne peut être différée.

Notre syndicat n’est pas a priori pour le statu quo mais compte tenu des conditions énoncées, le SNUipp-FSU du GARD s’oppose aux propositions ministérielles sur les rythmes scolaires et dénonce la mise en place de cette réforme à marche forcée qui de plus risque d’aggraver les inégalités sur le territoire. Il va mettre en œuvre les conditions pour fédérer le rejet massif de ce projet et organiser des actions et porter cette revendication dans les instances où il est représenté.