Sans cette crise sanitaire majeure, le 31 mars aurait dû être l’occasion d’une grande journée de grève interprofessionnelle pour la défense d’un système de retraite solidaire. Depuis le 5 décembre, les enseignant-es se sont fortement mobilisé-es pour défendre un modèle de société, pour obtenir enfin l’augmentation de salaire qui leur est due, pour une vrai service public d’éducation !
Nous sommes actuellement fortement mobilisé-es auprès de nos élèves et de leur famille. Ce que cette crise révèle c’est le besoin de services publics forts. La mauvaise gestion de la crise par le gouvernement démontre que le bien être de la population n’est pas son objectif premier. A chacune de ses prises de parole, ce gouvernement montre en revanche son grand souci envers ceux qui détiennent le capital, en ce montrant très timide face aux distributions annoncées de dividendes aux actionnaires et en allant jusqu’à voter une loi d’exception rognant les droits des travailleurs.
Ce sera à nous, une fois la crise sanitaire passée, de nous battre pour changer de logique et notamment pour que la santé et la recherche médicale ne soient plus des variables d’ajustement budgétaire.
Pour reprendre les mots d’Annie Ernaux dans sa lettre au Président, "nous ne nous laisserons plus voler notre vie" ! A écouter ICI
Tribune publiée sur le site de France Info. 18 organisations lancent un appel "à toutes les forces progressistes et humanistes [...] pour reconstruire ensemble un futur, écologique, féministe et social, en rupture avec les politiques menées jusque-là et le désordre néolibéral.
En mettant le pilotage de nos sociétés dans les mains des forces économiques, le néolibéralisme a réduit à peau de chagrin la capacité de nos Etats à répondre à des crises comme celle du Covid. La crise du coronavirus qui touche toute la planète révèle les profondes carences des politiques néolibérales. Elle est une étincelle sur un baril de poudre qui était prêt à exploser. Emmanuel Macron, dans ses dernières allocutions, appelle à des « décisions de rupture » et à placer « des services (…) en dehors des lois du marché ». Nos organisations, conscientes de l’urgence sociale et écologique et donnant l’alerte depuis des années, n’attendent pas des discours mais de profonds changements de politiques, pour ré pondre aux besoins immédiats et se donner l’opportunité historique d’une remise à plat du système, en France et dans le monde.
Dès à présent, toutes les mesures nécessaires pour protéger la santé des populations celle des personnels de la santé et des soignant·e·s parmi lesquels une grande majorité de femmes, doivent être mises en œuvre, et ceci doit largement prévaloir sur les considérations économiques.
Le texte entier en téléchargement ci-dessous :