Au delà des discours de remerciements face à l’engagement sans faille de tous les personnels de l’Éducation Nationale en cette période exceptionnelle de crise épidémique, les actes sont des révélateurs de la volonté de respecter ou non les personnels à travers la prise en compte de la représentation syndicale issue des élections professionnelles.
Sous couvert de l’urgence sanitaire et du confinement, l’administration rectorale autant que ministérielle, met en place un système de contournement de la parole et du rôle des élu-es.
Des réunions d’information ont été organisées sans respecter les règles de la représentativité. Instaurer un « dialogue » uniquement par mail en remplacement de la tenue des instances a été un temps évoqué.
Les élu-es FSU au Comité Technique Académique (CTA) ont réussi à imposer que la réglementation s’applique. Les CTA ont eu lieu en visioconférence.
Les apparences étant sauves, mais c’était sans compter la volonté de limiter les débats, ainsi :
pas de réponses à toutes les questions de la FSU, pourtant listées au préalable, sur les suppressions et créations de postes dans le second degré au CTA du 26 mars
refus de mettre au vote la répartition des moyens supplémentaires alloués au 1er degré au CTA du 8 avril. Raison invoquée : une consigne du ministère qui n’a pas jugé utile de réunir à son niveau le CTM en amont
refus de donner la parole à la FSU malgré ses 5 sièges sur 10, et d’aborder en séance les questions diverses de la FSU, seule organisation syndicale à en avoir déposé, alors même qu’elles touchent de près les personnels (mouvement des psy-EN éda, rémunération des collègues en prolongation de congé maladie ou souhaitant réintégrer, concours de recrutement, modalités de validation des stagiaires, calendrier des CAP de promotion…). Seules des réponses lapidaires leur sont parvenues par mail.
La FSU, majoritaire, dérangerait-elle ?
La situation exceptionnelle du pays n’empêche pas l’administration de mettre en place la rentrée 2020, au gouvernement de publier des décrets et des ordonnances. Dans ce contexte, la FSU continue à porter la voix des personnels, leurs attentes en terme de conditions de travail, de rémunération et de considération. Poser des questions, soulever des incohérences entre les discours et les actes dans les déclarations liminaires, c’est faire vivre la démocratie sociale et mettre en avant les aspirations des personnels à renforcer les services publics et plus particulièrement celui de l’éducation.
Cet enjeu sera majeur lors de la sortie de crise, il est urgent d’en poser les jalons dès aujourd’hui.
La FSU est et restera force de proposition et demande à être reçue en audience par Mme la Rectrice.
Voir par ailleurs le compte-rendu du CTA du 8 avril