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2S2C..... qu'es aquò ?

Publié le 01-06-2020 - MAJ il y a 6 ans

2S2C = Sport, Santé, Culture, Civisme.

Afin de permettre la reprise économique et assurer la sortie du confinement, le ministre de l’Education Nationale a décidé de reconceptualiser la journée des élèves au prétexte de rester en conformité avec le protocole sanitaire.

Il a positionné 4 temps différents pour les élèves :
 en classe
 en télé enseignement à la maison
 en étude
 sur les activités 2S2C (Sport, Santé, Culture, Civisme).

Si les deux premiers sont organisés par les équipes enseignantes, les deux suivants ne sont que facultatifs, là où les collectivités locales décident et peuvent les mettre en place.

Le 2S2C, de quoi s’agit-il exactement ?

C’est un acronyme composé de Sport, Santé, Culture, Civisme. Des groupes d’élèves dans le primaire et dans le secondaire pourraient donc être inscrits à ce dispositif mis en œuvre conjointement par l’Etat, les collectivités territoriales, les associations et les clubs.

Parle-t-on de l’Ecole ou d’un dispositif éducatif « à côté » de l’Ecole limité à la période transitoire du déconfinement ?

S’il s’agit d’un dispositif transitoire permettant d’aider les collectivités territoriales à accueillir les enfants qui ne pourront pas être pris en charge par les enseignant.es (groupe limité à 15), soit ! Organisons-le en bonne intelligence avec les collectivités territoriales, soyons solidaires du mouvement sportif associatif, mais en aucun cas, cela ne peut se faire en mettant en concurrence l’école et le hors-Ecole.

N’oublions pas que le Sport, la santé, la culture, le civisme relèvent de disciplines scolaires qui devront retrouver dès que possible leur place dans le quotidien scolaire des élèves.

Mais il ne s’agit pas cela !

Jean Michel Blanquer tente un coup de poker et instrumentalise la situation pour avancer dans son projet : les enseignements qui sont pour lui « fondamentaux » (les maths et le français) incombent aux professeurs des écoles, et le sport et la culture doivent être délégués aux collectivités territoriales. Mais c’est faire fi de la conception du métier d’enseignant.e dans le premier degré et de son interdisciplinarité que revendiquent les PE.

De plus ce dispositif va renforcer les inégalités puisque les 2S2C ne seront pas proposées sur tout le territoire et qu’elles auront un coût pour les collectivités et donc pour les familles. Alors qu’enseignées au sein de la classe sous la forme actuelle, ces disciplines sont dispensées à tout.es les élèves, sans aucune distinction, par des enseignant.es qui les connaissent parfaitement.

JM. Blanquer profite de la complexité de la situation pour instaurer la confusion dans le temps scolaire entre les disciplines obligatoires de la responsabilité de l’Etat et des dispositifs encadrés par des intervenants extérieurs. Il tente de faire de ce 2S2C une alternative à l’organisation de l’école actuelle. Il avait déjà présenté un projet similaire en février 2020 dans une interview pour le journal 20minutes : « Les après-midi des élèves pourraient être libérés pour la pratique sportive ». La crise sanitaire est une excuse pour faire passer ce projet en force !

Pour conclure

Les 2S2C ne sont donc pas la première tentative de déposséder les enseignant.es de l’enseignement du sport et de la culture. Même s’ils sont présentés aujourd’hui comme un dispositif transitoire, la situation actuelle ne permet pas de savoir dans quelles conditions se déroulera la rentrée de septembre. Si le protocole sanitaire perdure encore plusieurs mois, cette option d’externalisation de l’EPS et de la culture risque d’être utilisée et de se voir ancrer dans des textes officiels.

Après deux mois de confinement, les élèves auront vécu cette période de façon inégalitaire, pour certain.es avec une longue période d’inactivité. Plutôt que de démunir le premier degré, il aurait été plus judicieux de réfléchir avec des professeurs d’EPS sur comment faire de l’EPS en période de pandémie, et proposer aux équipes des outils afin que cette discipline ne disparaisse pas des enseignements durant les mois de mai et de juin. L’urgence était de sensibiliser les équipes sur l’importance de l’enseignement de l’EPS lors de cette reprise, pour tous et toutes, et permettre aux élèves de retrouver une liberté du corps et de l’esprit dans une reprise anxiogène et modelée dans un carcan de règles très strictes.

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