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Toutes et tous, ensemble, mobilisé-es le 04 février

vendredi 29 janvier 2021

S’appuyant sur les mobilisations professionnelles déjà programmées à l’instar des appels de la santé le 21 janvier, de l’éducation nationale le 26, de l’énergie le 28, engagées également pour la défense et le développement du service public et dénonçant les décrets qui instaurent un répertoire de l’appartenance syndicale, politique ou religieuse, les organisations CGT, FSU et Solidaires du Gard appellent à une journée de mobilisation interprofessionnelle le jeudi 4 février 2021.

Le plan de relance affiché par le gouvernement n’est en rien un plan de rupture avec les politiques de casse de l’emploi, de pression sur les salaires et sur les conditions de travail et d’affaiblissement de la protection sociale. Il plonge une grande partie de la population et notamment la jeunesse dans la précarité et la pauvreté.

Par contre, les gagnants sont bien toujours les mêmes et ainsi les entreprises les moins touchées par la crise seront celles qui bénéficieront le plus des baisses d’impôts. Ce constat impose de contrôler et de conditionner socialement et écologiquement les aides publiques. Il faut un véritable plan de relance combinant investissement public massif et soutien des revenus des plus fragilisés ou précaires.

Ce sont notamment les jeunes, dont près de 50 % s’inquiètent pour leur emploi et pour lesquels le taux de chômage a dépassé les 20 %, qui sont de plus en plus plongés dans l’extrême précarité, avec l’extrême difficulté pour nombre d’entre eux de suivre les cours à distance et d’être en échec aux examens.

Ce sont les plus petits salaires, qui subissent encore une provocation de la part de la ministre du Travail, annonçant un taux horaire du SMIC qui n’augmente même pas de 1 % passant du taux horaire de 10,15 à 10,25€.

Ce sont les soignants et les personnels du secteur social et médico-social, dont le plan Ségur au rabais est bien loin de gommer les années de réduction d’emplois et les coups de rabots sur les budgets des hôpitaux.

Ce sont les fonctionnaires dont le point d’indice reste gelé et les personnels de l’éducation nationale auxquels on fait miroiter un Grenelle de l’éducation, véritable simulacre de discussions déserté par la majorité des organisations syndicales. Au programme, aucune revalorisation des salaires et des carrières et une dérive managériale extrême.

Pas une journée ne se passe sans une nouvelle annonce de plan de suppressions d’emplois, de fermetures d’entreprises ou de restructurations et de réductions de services.

Les réformes successives, contestées fortement, facilitent les licenciements et les suppressions de postes dans le privé comme dans le public. Là encore, ni plan de relance, ni plan de rupture mais la poursuite du même objectif libéral de casse de l’appareil productif et des services publics.

Nous affirmons, au contraire, que la réponse aux besoins de toute la population, l’avenir de la jeunesse et la réussite de la transition écologique imposent la création de millions d’emplois. Cela passe aussi par le partage et la réduction du temps de travail, un véritable plan de relance tourné vers la société et l’emploi.

C’est pourquoi, les organisations CGT, FSU, Solidaires appellent à faire du 4 février 2021 un temps fort commun interprofessionnel de mobilisations et de grève.

Manifestation départementale à Nîmes,

départ à 14h de la Maison Carrée,

à Alès 10h, devant l’entreprise Schneider (Merlin Gerin),

à Bagnols-sur-Cèze 11h au monument aux morts.

L’intention de grève doit parvenir à la circo avant le lundi 01 février, minuit.

Voici également une lettre aux parents pour expliquer les raisons de cette grève :

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En grève le 4 février ... : quelques raisons (financières) ...

1 - Paru au JO du 20 janvier, un arrêté modificatif "fixant les conditions d’attribution de la nouvelle bonification indiciaire [NBI] aux personnels exerçant des fonctions supérieures de direction, d’encadrement et d’expertise" porte le nombre de points de NBI de 28 910 à 30 250, soit une majoration de 1 340 points ... Un point de NBI vaut 4,686 € brut. Ainsi cette prime, qui représentait annuellement la modique somme de 135 472,26 € bruts, augmente désormais de 6 279,24 € pour atteindre 141 751,50 € bruts annuels ou si l’on préfère, 11 812, 63 € bruts mensuels. On peut estimer, à la louche, que cette hausse représente pour les intéressés quelques 450 € nets mensuels de mieux. C’est pas la crise pour tout le monde ...

Rappelons que, dans le 1er degré, seul un directeur, quelle que soit le nombre de classes de son école, perçoit mensuellement 8 points NBI, soit 37,49 € brut. En outre, 25 ans de direction d’école permet de percevoir, grâce à cette NBI, 16,31 € bruts de plus qu’un adjoint lors de sa retraite. Crésus !

2 - Paru au JO du 24 janvier : en 2020, le Ministère de l’Education Nationale n’a pas dépensé l’intégralité de son budget : 212 501 312,60 € du titre " mission soutien à la politique de l’éducation nationale" sont reportés au budget 2021. C’est la deuxième fois sous le ministère Blanquer que ce phénomène arrive : en 2018 déjà, la rue de Grenelle avait rendu 200 millions à Bercy. On dépasse donc les 400 millions non dépensés. Une telle somme pourrait financer 8 400 postes d’enseignants pendant un an.

3 - A comparer avec les 400 millions mis sur la table pour la "revalorisation" des enseignants, sous forme de primes uniquement, le pont d’indice restant gelé et la grille indiciaire figée. Seule la prime "équipement informatique" de 150 € sera perçue par tous en 2021, soit l’équivalent de 12,50 par mois, à peine plus que le SMIC horaire... Une "prime d’attractivité" sera donnée aux enseignants jusqu’à l’échelon 7 inclus. Elle sera de 100 € net par mois (1197 € annuel) à l’échelon 1, de 89 € à l’échelon 3 et sera dégressive jusqu’à 35.58 € par mois aux échelons 6 et 7. Au delà cette prime ne sera pas versée. Concrètement un professeur sur trois (31%) en bénéficiera. L’indemnité de direction devrait, en moyenne, être augmentée de 420 € annuels.

Notons que lors de ces annonces, en novembre, J.M Blanquer n’a pas (plus ?) évoqué de plan pluriannuel de revalorisation. Mises en ligne fin janvier, les synthèses du fumeux "Grenelle de l’Education" (que la plupart des organisations représentatives des personnels ont quitté) ne l’évoquent pas davantage mais reviennent sur la possibilité d’une part de salaire "au mérite". Sous forme de primes, ça va de soi...

Christian Cam

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