Prévue par la loi Blanquer, le ministère travaille depuis des mois à une réforme de la formation initiale qui viendra s’intégrer parfaitement au projet du ministre pour l’école : économiser des moyens, centrer les contenus de formation sur les fondamentaux, former des enseignant·es disposé·es à appliquer les consignes ministérielles plutôt que concepteur·trices et préparer un recours toujours plus important aux contractuel·les.
Une vision de l’école à l’opposé de ce que porte le SNUipp-FSU. Tout au long de ce travail d’élaboration, le ministère a réuni les organisations syndicales mais face à ce simulacre de concertation la FSU a claqué la porte tant pour montrer son désaccord sur le fond que sur la forme.
Qu’est-ce que ça change pour les futur·es enseignant·es ?
• Le passage du concours (et donc l’entrée dans le métier) repoussé d’un an : à la fin de la 2e année de master
• Ajout d’une épreuve orale sous la forme d’un entretien professionnel
• Des PES utilisé·es à temps plein en classe, s’ils et elles ont suivi le master MEEF, avec ou sans alternance
• des PES qui n’auront pas suivi le master MEEF et qui vont se retrouver à mi-temps en formation et à mi-temps dans les écoles
• Quid des étudiant·es en master MEEF qui échoueront au concours en fin de M2 ? Peu de débouchés… si ce n’est celui de constituer un vivier de contractuel·les idéal !
Et quelles conséquences dans les écoles ? • Une multiplicité d’étudiant·es contractuels aux statuts différents
Un projet ambitieux de formation initiale porté par le SNUipp-FSU
Le SNUipp-FSU revendique des pré-recrutements dès la L1 et à tous les niveaux du cursus, un concours placé en fin de L3 suivi d’une formation initiale professionnelle de deux ans, rémunérée, sous statut de fonctionnaire stagiaire et validée par un master. Les stages doivent s’inscrire dans une logique de formation pleinement articulée à l’INSPE, inclure des temps de préparation et d’analyse de pratiques et permettre de découvrir tous les cycles. Une première année de titulaire à mi-temps en classe permettrait de construire des compléments didactiques et disciplinaires, pour s’exposer à l’analyse de pratique. Enfin, la formation initiale doit se poursuivre en T2.
Enseigner est un métier qui s’apprend, il est grand temps d’investir dans la formation initiale !