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LUNDI 26 AVRIL : la reprise... dans quelles conditions ?

dimanche 25 avril 2021

Enfin ! Le gouvernement entend une partie des revendications portées par le SNUipp-FSU depuis des semaines. Si cela démontre le sérieux des propositions du syndicat, leur prise en compte trop partielle risque de ne pas suffire à un retour secure dans les écoles, ni à une continuité sereine du service public d’éducation.

A la veille de la reprise, la circulation épidémique reste à un niveau très haut tout comme la pression sur le service public hospitalier. Le renforcement partiel du protocole pour les écoles, présenté quelques jours avant la reprise, prend en compte une partie des revendications portées par le SNUipp-FSU mais sans les mener au bout. Clairement les trois semaines sans classe n’ont pas été mises à profit par le gouvernement pour rendre possible une école sous covid comme le réclamait la pétition unitaire..

La Foire Aux Questions a été mise à jour le 23 avril et si elle simplifie les situations, elle va mettre les équipes dans les écoles dans une situation de tension extrême.

Une fois de plus le ministère refuse d’anticiper et de mettre les moyens dans un véritable plan d’urgence pour l’école qui permettrait d’affronter la réalité de cette crise sanitaire qui dure. Il transfère aux personnels sa propre responsabilité.

Nous relèverons quelques éléments de la FAQ :

- Page 7 : Dans les écoles, lorsqu’un enseignant absent ne peut, malgré le renforcement des moyens de remplacement, être immédiatement remplacé, les élèves ne peuvent en aucun cas être répartis dans les autres classes. L’accueil des élèves est alors suspendu dans l’attente de l’arrivée du professeur remplaçant.

A la CAPD du 9 avril, le Dasen du Gard a refusé de répondre à la question du SNUipp-FSU sur le nombre de classes non remplacées aux mois de janvier, février et mars. D’après nos évaluations, cela pourrait atteindre plus de 100 classes quotidiennement. Blanquer a annoncé un recrutement de 5000 remplaçants sans que l’on sache s’il comptait ceux déjà recrutés ( 27 contractuels pour le Gard) ou s’il s’apprêtait à en recruter de nouveaux.

En tout état de cause, ce ne sont pas de contractuels que réclame le SNUipp-FSU mais depuis septembre l’ouverture de la liste complémentaire pour un recrutement d’enseignants titulaires.

Les enseignants sont à la fois inquiets et en colère : des centaines d’enfants n’auront pas d’école, des dizaines d’heures d’apprentissage seront perdues, des dizaines de familles seront dans la difficulté pour faire garder leurs enfants.

- Page 22 : A compter du 26 avril et sur l’ensemble du territoire métropolitain, la survenue d’un cas confirmé parmi les élèves entraîne systématiquement la fermeture de la classe à laquelle appartient l’élève pour une durée de 7 jours.

Cette règle s’applique pour tout élève déclaré cas positif par ses responsables légaux à compter du 26 avril. Les élèves cas positifs sont isolés pour une durée minimale de 10 jours (pour les cas symptomatiques à partir de la date des premiers symptômes ; pour les cas asymptomatiques à partir de la date du prélèvement). Tous les autres élèves de la classe seront considérés comme contact à risque et les mesures décrites ci-dessous pour les contacts à risque leur sont applicables.

En particulier, à l’issue de la période de fermeture, les responsables légaux des élèves de plus de 6 ans devront attester sur l’honneur de la réalisation d’un test par l’élève et du résultat négatif de celui-ci. En l’absence d’une telle attestation, l’éviction scolaire de l’élève sera maintenue jusqu’à la production de cette attestation ou à défaut pour une durée maximale de 14 jours. La réalisation d’un test RT-PCR sur prélèvement salivaire pour les élèves maternelles est également recommandée sans toutefois être obligatoire.

Comme dans les autres cas de fermeture pour raison sanitaire, les responsables légaux peuvent bénéficier des facilités mises en place par le Gouvernement pour assurer la garde de leurs enfants lorsqu’ils ne peuvent télétravailler.

Puis page 25 : L’apparition d’un cas confirmé parmi les personnels n’implique pas automatiquement la fermeture de la classe. !!!

La condition de fermeture est enfin simplifiée (pas de conditions de variants ou de fratrie…), elle va conduire, là aussi, à une cascade de conséquences pour l’organisation des écoles et des familles.

Le SNUipp-FSU invite les équipes à prendre connaissance de la FAQ et à informer les familles de ces nouvelles directives.

N’hésitez pas à renvoyer vers les IEN toute situation conflictuelle et avertissez le SNUipp-FSU.

  • Autotests : Les personnels devraient recevoir deux auto tests par semaine.

A ce jour, ils ne semblent pas encore arrivés dans les circos. Directeurs, directrices et enseignants auront autre chose à faire qu’aller chercher ces autotests dans les circos : une nouvelle fois les CPC vont se transformer en VRP du matériel Education Nationale.

  • Vaccination : Pendant les vacances les enseignants de plus de 55 ans ont reçu une proposition de vaccination dans leur boîte professionnelle.

Le SNUipp-FSU demande une possibilité de vaccination proposée à tous les personnels des écoles quel que soit leur âge (enseignants, AESH, SCU…).

  • Tests Salivaires : 16 écoles constituent le panel gardois pour ces tests adaptés aux élèves de moins de 11 ans.

Lors de la CAPD, le SNUipp-FSU a dénoncé la pratique de certains laboratoires de confier les tubes de prélèvement aux familles pour un retour le lendemain. On peut également s’interroger sur l’idée d’un panel face à celle de tester toute une école quand il y a un cas avéré de Covid.

Cette année 2020/2021 est éprouvante pour tous les membres des équipes dans les écoles (directeurs·trices, adjoints, AESH, ATSEM, personnels municipaux…). Le ministre de l’Education Nationale par ses hésitations, ses mensonges, ses effets de manche agrège le mécontentement de toute la profession et des parents d’élèves. Un sondage de début avril le confirme : 21% d’avis positifs contre 49% de négatifs. 30% des français sont sans opinion.

Plus largement depuis un an, par ses dénis et ses choix politiques néo libéraux « priorité à l’économie », le gouvernement met les services publics hospitaliers et de l’éducation nationale dans une situation de précarité extrême.

Il est grand temps de réagir collectivement, profitons du 1er mai pour exprimer notre ras le bol !

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