Début avril, un front élargi et inédit de 16 associations et syndicats (rejoint depuis par plusieurs organisations) a lancé, au niveau national, une pétition (1) "plus jamais ça !" pour un "Jour d’Après écologique, féministe et social" qui a recueilli à ce jour plus de 180 000 signatures.

Mardi 26 mai, 20 organisations syndicales, associatives et environnementales ont proposé un plan de sortie de la crise du coronavirus (2). Ce plan est décliné en 34 mesures pour "répondre de concert aux enjeux sanitaires, sociaux, économiques et écologiques auxquels font face nos sociétés". Il démontre qu’il y a des alternatives au capitalisme néolibéral, productiviste et autoritaire, et que ces alternatives crédibles et désirables sont réalisables rapidement. "Il nous faudra demain tirer les leçons du moment que nous traversons, interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour [...] Les prochaines semaines et les prochains mois nécessiteront des décisions de rupture en ce sens. Je les assumerai" déclarait Emmanuel Macron dans son allocution télévisée le 12 mars 2020. Nous ne voulons plus de discours mais des actes : que la volonté politique et les moyens financiers soient enfin mis au service des objectifs de transformation sociale et de préservation de l’environnement.

Localement, mercredi 27 mai, les délégations locales des organisations signataires de cet appel national se sont retrouvées en visioconférence afin de lancer cette dynamique dans le bassin de Nîmes. La réunion a également été ouverte aux associations qui partagent les mêmes valeurs. Cette première rencontre qui en appellera d’autres a rassemblé des membres de syndicats (CGT, Confédération Paysanne, FSU, Solidaires), d’associations ou collectifs (ATTAC, CCFD, Collectif Halte aux Nucléaires Gard,...). Comme au niveau national, il s’agit de faire converger les revendications sociales et écologiques à la lumière des enjeux de la crise sanitaire actuelle. Nous pensons que nous devons construire ensemble les réponses aux urgences sociales et écologiques notamment à l’échelle locale . La crise qui a éclaté en ce début d’année 2020 a malheureusement démontré une fois de plus l’urgence de changer de système. 

D’ores et déjà, des dates sont annoncées et devraient donner lieu à des actions localement :
  16 juin, « pas de retour à l’anormal », après la crise du Covid-19 : principalement en défense des soignant·e·s et du service public de la santé, en grève depuis plus d’un an afin de réclamer un plan d’urgence pour l’hôpital public. 
 17 juin "Agir contre la réintoxication du monde" (3). Au programme, viser les grands projets inutiles perpétrant le mortifère "monde d’avant", tout en défendant l’idée d’une transition juste pour l’ensemble des travailleurs·euses.

D’autres initiatives se poursuivent comme l’action citoyenne d’interpellation des députés (4) afin que ceux-ci prennent leurs responsabilités lors des débats et des votes au Parlement et contribuent à l’adoption de mesures de justice fiscale qui permettraient de financer les urgences sanitaires, sociales et écologiques à la hauteur d’au moins 128 milliards d’euros par an.

L’heure est aux urgences sanitaires ,sociales et écologiques, et à la satisfaction des besoins essentiels de la population, dans le respect des droits démocratiques : les semaines à venir seront cruciales. Le gouvernement, les instances européennes et les exécutifs locaux doivent urgemment changer de logiciel et mettre en place des mesures fortes afin que le monde d’après Covid soit porteur d’espoir. Les organisations locales réunies autour de la plateforme "plus jamais ça" entendent fédérer toutes les énergies autour de ces 34 mesures afin qu’ensemble nous bâtissions le monde d’après.

(1) : https://france.attac.org/se-mobiliser/que-faire-face-au-coronavirus/article/petition-plus-jamais-ca-signons-pour-le-jour-d-apres